Témoignage de Jean Pierre Blondeau
Mai 2004 , hospitalisé suite à un malaise , on m’ informe après divers examens que mon cœur est très abimé , que je ne pourrais plus travaillé et qu’ un jour il me faudra certainement avoir une greffe cardiaque . . . . .  J’ ai 49 ans ,  ma vie s’ écroule . . . . .
Pendant les 8 ans qui suivent, durant lesquelles j’alternes hospitalisations, rééducations et domicile, on fait évoluer mon traitement, on me pose un défibrillateur auquel est ajouté une fonction stimulation, on essaie de me faire des pontages et de me poser des stents sans obtenir les résultats escomptes. C’est grâce à ma famille, mes amis et tous les professionnels de sante (CHU, Durtol et autres) que j’ai réussie à accepter la maladie et son handicap .
Après être passé par des périodes de refus, d’angoisse, de colère et parfois d’optimisme, il faut se rendre à la réalité et accepter ce que l’on nous propose : LA GREFFE. Je sais à ce moment que l’on me donne une chance inespérée de retrouver une vie quasi normale, mais je sais aussi (et cela me rends triste) que pour que je vive quelque’ un de généreux va partir . . .
Mon inscription sur liste d’attente a été un moment très fort de mon parcours car en acceptant j’ai pris l’engagement d’être prêt et disponible à chaque instant  que ce soit physique et mentalement. Pendant ces 8 mois d’attente, j’ai eut des moments de doute, de peur mais aussi beaucoup d’espoir.
Et puis un soir d’octobre 2012 le tel sonne ( 22h11 ) , le 1er appel nous dit ‘ peut être ‘  et là le cœur s’ emballe , les sentiments s’ emmêlent , se contredisent mais on attend avec impatience et espoir , le 2eme appel ( 23h15 ) qui dit ‘ c’ est bon il faut partir tout de suite ‘ . Je pars de chez moi les larmes aux yeux car j’ai peur de l’avenir proche mais j’ai aussi tellement d’espoir . . .  Je pense à ma famille qui m’a tant soutenue et je revoie pleins de souvenirs . . . . . bons et moins bons !
    1h30 de trajet plus loin c’ est le CHU et à ce moment on ne pense plus , on est pris en charge , on sais que c’ est le grand moment , à 2 h 00 il faut y aller , le chirurgien s’impatiente , je dis au revoir  à mon épouse et à ma fille et je remets mon avenir entre les mains de ces personnes formidables mais sans visage ( on ne vois que leurs yeux ) et puis . . . .. . . . . . . un jour j’ ouvre les yeux , je ne sais pas quelle date on est , je ne sais pas ou je suis , j’ai les bras attachés , je vois des gens que je ne connais pas , je fais des cauchemards  . . .  j’ aperçois mon épouse et ma fille  et là je me souviens , j’ ai été greffé et je vis .
A partir de ce moment, même si c’est très compliqué j’ai envie de me battre et de me battre pour retrouver mon autonomie et avec l’aide de mes médecins, infirmières, aides soignantes , kinés et autres qui ont passés tant de temps auprès de moi pendant tous ces jours : j’y suis arrivé. Tous ces gens formidables qui ont donnés tant d’eux même pour m’aider à m’en sortir sont dans mon cœur à tout jamais.
Je pense aussi tous les jours, et je les imagine, à mon donneur et à sa famille, je m’en suis fais une image et je leurs dit : MERCI, je vis grâce à vous et je vis pour vous .
Apres quelques mois d’hospitalisation et de rééducation j’ai retrouvé mon domicile et mon environnent bourbonnais que j’aime tant .
Aujourd’ hui, j’ai une vie quasi normale avec des règles à respecter (prise antirejet à heure fixe, activité physique régulière et hygiène de vie), mais que c’est bon de vivre.  Tout cela m’as permis de retrouver une vie sociale , je ne suis plus tout a fais le même, j’ai appris à faire la part des choses et a reconnaitre ce qui est important : la famille, la solidarité et a privilégier les choses simples de la vie.
Je m’investis maintenant pleinement pour la cause qui me permet de vivre aujourd’hui : l’information en faveur des dons d’organes.  Je crois que c’est la meilleur façon de remercier la famille de mon donneur et tous ces anonymes qui se battent pour nous sans compter tous les jours. 
«  Malheureusement Jean Pierre nous a quitté en mars 2020. »
Don du rein : les femmes beaucoup plus généreuses que leurs conjoints
En Europe, les femmes font don d'un de leurs reins à leur conjoint cinq à six fois plus souvent que ces derniers ne le font pour elles.
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP
Rédigé le 08/03/2018
Don du rein : les femmes beaucoup plus généreuses que leurs conjoints
Une inégalité de plus ! A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes et la Journée mondiale du rein célébrées en même temps ce 8 mars, la Société internationale de néphrologie (médecine du rein) et la Fédération internationale des fondations du rein en ont profité pour rappeler l'inégalité entre les sexes dans leur discipline. En effet, selon des données d'Eurotransplant – organisation qui promeut et coordonne les transplantation d'organes dans neuf pays européens dont la Belgique et le Luxembourg [1] – "36% des épouses mais seuls 6,5% des maris compatibles donnent leur rein".
Les chiffres sont issus d'une étude publiée en août 2016 dans la revue Visceral Medicine. Celle-ci donnait aussi des estimations selon lesquelles près de deux tiers des receveurs d'un rein transplanté dans le monde étaient des hommes, mais deux tiers des donneurs des femmes…
"Même s'il est difficile de pointer une raison spécifique à la plus forte proportion d'épouses que de maris donneurs, des éléments laissent penser que les femmes sont motivées par des raisons telles que l'altruisme et le désir d'aider un membre leur famille à survivre", a commenté l'ancienne présidente de la Société internationale de néphrologie, la Canadienne Adeera Levin.
En l'absence de contre-indication, donner un rein ne présente pas de risques particuliers pour la santé, hormis ceux liés à l'opération (complications anesthésiques, douleurs post-opératoires).
Une enquête menée en France entre 2009 et 2012 sur la santé des donneurs avait montré qu'après avoir récupéré de cette opération, les donneurs se sentaient légèrement moins en bonne santé qu'avant le don. Mais globalement, ils étaient en très bonne santé par rapport au reste de la population, parce que la sélection est drastique.
Le rein, don du vivant :
L'anévrisme :
Anévrisme de l'aorte abdominale : Moulins à la pointe des endo-prothèses
Publié le 07/03/2017 à 19h41
Pose d'endo-prothèse par Issifou Moumouni, chirurgien vasculaire à l'hôpital de Moulins © François-Xavier GUTTON
 
Le docteur Moumouni, chirurgien vasculaire à l'hôpital de Moulins, a posé une endo-prothèse en recourant à une technique jusqu'alors inédite en Auvergne : une prothèse vissée sur la paroi de l'aorte abdominale. Cette technique permet d'éviter les fuites qui nécessitent à chaque fois une nouvelle intervention.
Le docteur Issifou Moumouni, chirurgien vasculaire au centre hospitalier de Moulins-Yzeure, a effectué une première en Auvergne.
Il a posé, il y a quatre mois, une endo-prothèse sur une patiente qui souffrait d’un anévrisme de l’aorte abdominale - une dilatation de l’aorte - en recourant à une technique de pose jusqu’alors pas utilisée en Auvergne : « L’endo-prothèse, montée jusqu’à l’aorte en passant par le pli de l’aine de la patiente, est fixée par des vis de 3 millimètres de long et 3 millimètres de large », explique le docteur Moumouni.
" L’endo-prothèse, montée jusqu’à l’aorte en passant par le pli de l’aine de la patiente, est fixée par des vis de 3 millimètres de long et 3 millimètres de large "
Docteur Moumouni
Cette technique peut se substituer, lorsque le patient correspond à différents critères, à un autre mode de pose où l’endo-prothèse ne tient que par la pression qu’elle exerce sur la paroi de l’aorte : « Au fil des années, il peut y avoir des fuites, des problèmes d’étanchéité. On doit remplacer la prothèse. Parfois, on est obligé de faire une grosse opération chirurgicale : on ouvre le ventre du patient, on pose la prothèse et on la coud à l’aorte. Cette opération nécessite trois semaines d’hôpital dont quinze jours en réanimation. Ce temps est ramené à une semaine, sans réanimation, avec la fixation de l’endo-prothèse à l’aide de vis. C’est une technique qui offre une plus de sécurité ».
 
Simone André, 78 ans, est cette première patiente opérée par le docteur Moumouni le 31 octobre 2016 : « Tout s’est bien passé. Six jours après l’intervention, je suis sortie de l’hôpital. Au dernier contrôle de la prothèse, en janvier, tout allait bien ».
Cette technique de pose d’une endo-prothèse fixée par des vis sur l’aorte abdominale, n’est pas encore remboursée par la Sécurité Sociale. L’opération n’a cependant rien coûté à la patiente. L’hôpital de Moulins a déboursé 6.000 € pris sur son budget.
Le diabète :
Diabète: une double révolution annoncée en 2018!
Lecteur de glycémie sans aiguille et arrivée d'un pancréas artificiel sont les deux nouveautés de l'année pour les diabétiques.
 
L’enjeu
Une personne diabétique insulino-dépendante a besoin de contrôler plusieurs fois par jour son taux de sucre sanguin, qui
varie en fonction de ses activités physiques et ses apports alimentaires: c’est indispensable pour adapter la dose d’insuline à apporter au corps et stabiliser la glycémie. Des contrôles contraignants et pas toujours faciles à réaliser. En France, 200 000 personnes sont concernées. 
• Deux nouveautés
1)  Être insulino-dépendant et vivre (presque) comme tout le monde sera désormais plus facile avec la généralisation en 2018 du lecteur de glycémie sans aiguille Freestyle Libre: le simple passage de l’appareil sur un petit capteur autocollant placé à l’arrière du bras suffit pour connaître précisément le taux de glucose et adapter le traitement.
 
Le remboursement par la Sécurité sociale, obtenu en juin 2017, permet désormais d’équiper plus facilement les patients pour mieux contrôler la maladie tout au long de la journée. Une révolution dont nous ne mesurons pas encore toutes les conséquences: la fin des piqûres favorisera la multiplication des mesures et un ajustement plus précis des dosages d’insuline, donc moins de complications.
 
2) Le début de l’année 2018 voit aussi l’arrivée de Diabeloop, le premier "pancréas artificiel". Ce système, développé en France en 2011, comprend un capteur de glucose sans aiguille qui relève en continu le taux de glycémie et transmet ces données en Bluetooth à un smartphone. Celui-ci, doté d’un algorithme personnalisé, calcule alors les besoins en insuline du patient et les communique à une pompe-patch miniature, qui envoie la bonne dose. Le patient n’intervient que pour donner au système des informations (repas particulier, activités sportives...) permettant d’ajuster le traitement. Des experts infirmiers réceptionnent, en temps réel, les données pour réagir en cas d’anomalie. Pour les diabétiques insulino-dépendants, c’est la fin des contrôles réguliers de la glycémie, des injections à répétition et des hypoglycémies nocturnes. La limite du système: son prix, pas encore fixé, et pas de prise en charge par la Sécurité sociale espérée avant 2019. 
Diabète de type 1 :
une greffe permet d’arrêter l’insuline,
selon une étude grenobloise
 
Bonne nouvelle pour les malades atteints de diabète de type 1 ! Une récente étude nationale, pilotée par le Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Chuga), démontre que les patients greffés d’îlots pancréatiques, unité anatomique comprenant les cellules sécrétrices d’insuline, retrouvent un très bon contrôle de leur diabète. Mieux : ils ne présentent plus aucune hypoglycémie et environ deux tiers d’entre eux arrêtent complètement l’insuline !
Première recherche clinique mondiale, randomisée et contrôlée, le projet hospitalier Trimeco a impliqué, de juillet 2010 à juillet 2017, 50 patients porteurs d’un diabète de type 1 instable ou d’un greffon rénal insuffisamment équilibré. Ses résultats viennent d’être publiés dans la revue scientifique “The Lancet Diabetes & Endocrinology”.
« Le Chuga développe cette thérapeutique depuis environ 20 ans, explique le Pr Pierre-Yves Benhamou, responsable du service d’endocrinologie-diabétologie et maladies de la nutrition. Elle s’adresse à des patients qui ont un diabète de type 1 extrêmement instable et impossible à traiter avec les moyens conventionnels (insuline par injection ou pompe). Lorsqu’on n’arrive pas à équilibrer cette instabilité et que la maladie devient ingérable au quotidien, avec une grosse altération du confort de vie, une transplantation peut être envisagée. »
La technique innovante consiste, détaille le Pr Benhamou, à « prélever les cellules saines de pancréas sur des donneurs d’organes décédés pour en extraire les îlots qui fabriquent l’insuline, avant de les réinjecter chez le patient, sous couvert d’un traitement antirejet, immunosuppresseur, à prendre à vie tant que la greffe marche. »
Un gain précieux de qualité de vie pour les malades souffrant de formes sévères de diabète de type 1
L’étude Trimeco démontre que, six mois après la transplantation, 84 % des receveurs présentent un excellent contrôle glycémique sans survenue d’hypoglycémie sévère, alors qu’aucun des patients restés sous traitement insulinique n’obtient de telles améliorations.
Aussi, 58,7 % des receveurs ont pu arrêter leur prise d’insuline un an après la greffe.
Un gain précieux de qualité de vie pour les malades souffrant de formes sévères de diabète de type 1.  Et ce, malgré des événements indésirables liés à la technique : des hémorragies survenues au cours de la procédure de transplantation (sur 7,3 % des injections d’îlots) et des complications classiques causées par le traitement immunosuppresseur (troubles digestifs, infections et altération de la fonction rénale).
« Au Chuga, on propose cette thérapie de transplantation d’îlots pancréatiques à une dizaine de patients chaque année, précise le Pr Pierre-Yves Benhamou. Inscrits sur une liste d’attente, ils peuvent espérer une greffe dans un délai d’un à deux ans. Une période qui pourrait être raccourcie si on arrivait à mieux organiser les prélèvements d’organes en France. »
Après la publication de ces résultats très probants, « nous allons déposer un dossier au ministère de la Santé pour que cette thérapeutique soit prise en charge en routine dans les années qui viennent », annonce le Pr Benhamou. Un agrément qui permettra le remboursement de cette greffe par la Sécurité sociale.
Par Amir ELGHOUL | Publié le 09/05/2018 à 06:05
Chantal Dupuy a été greffée d'un rein, son témoignage :
Ils témoignent
Albums photos 
 
L'association 
Le don 
Greffés de l'Allier
Association des
Mise à jour :24.01.2021
Réalisation : sebastienjoly@live.fr